vendredi 25 août 2017

Florida: GO GATORS !

Après notre escale new-yorkaise, nous avons rejoint Jacksonville pour une vraie immersion dans l’Amérique profonde : la Floride, où nous avons passé deux semaines chez Brian, Leila et le petit Theo. Alex a rencontré Brian il y a 8 ans en Crète, et depuis, l’amitié a résisté à l’océan qui les sépare ! La mission de Brian était claire: « I’ll try to give you a taste of real MURICAAAA !”. Mission réussie, mister D !

Dès notre arrivée, nous avons expérimenté une soirée barbecue, avec un couple d’amis de longue date à la maison ce soir-là: verres en plastique rouge, bières, hamburgers… le tout mangé sur le coin d’une table ou debout, avec les doigts, dans une jolie anarchie d’une bouchée de dessert entre deux hot dogs ! That’s the way !

Le lendemain samedi, nous avons profité du jour de congé de Leila pour passer la journée en famille : shopping le matin (Alex a fait une véritable razzia : voilà sa garde-robe changée pour la prochaine décennie !), puis visite de St. Augustine, la première ville fondée par les conquistadors espagnols en Amérique du Nord. Jolie bourgade touristique aux belles maisons traditionnelles en bois.

Une journée à la NASA

Le dimanche, c’est ni plus ni moins la base de la NASA qui nous a accueillis, à Cap Canaveral. Quand même située à 2 heures de route de la maison (une bagatelle pour les Américains habitués aux TRES grandes distances, mais pas pour le petit Theo, 7 mois, que la voiture n’enjaille pas franchement !), nous avons dû redoubler d’imagination pour distraire le petit avec nos chansons à 4 voix ! Après ces jolis moments de musique et de « Coucou ! », nous voilà arrivés pour l’exploration. Nous avons commencé par faire un tour en bus sur le site top secret où les fusées sont montées puis décollent (interdiction de descendre du bus : « These are rules, it is not funny ! » nous a enjoint de croire la conductrice du bus avec son accent du Sud!). Ensuite, nous avons assisté à la simulation du décollage de la fusée Apollo 8, qui s’est rendue sur la Lune. Ca fait du bruit, et ça vibre ! Pour finir, nous nous sommes rendus au hangar de la Navette Discovery. Pour les novices comme  moi, il s’agit d’une navette hyper connue qui a la particularité d’avoir fait plusieurs voyages dans l’espace – contrairement aux fusées standard qui explosent en vol. Rapiécée de toutes pièces (!) après ces 135 voyages, sa coque est un vrai patchwork ! Alex était particulièrement en émoi, ayant joué avec un modèle réduit en Lego toute son enfance, j'ai bien cru ne pas pouvoir le faire sortir de là! Vous comprendrez rapidement que ces gros engins ne m’ont pas émue plus que ça mais c’était quand même intéressant à voir ; un énorme complexe mêlant l’entertainment amerloque d’un parc d’attraction à l’expérience scientifique.

Ce qui m’a particulièrement soûlée, c’est l’émotion forcée et le nationalisme exacerbé de tous les documents informatifs du complexe : Donald, pas besoin de « make America great again » à Cap Canaveral, c’est God Bless America à tout bout de champ ! Musiques ultra-épiques, effets de lumière dramatiques, images tire-larmes pour rendre hommage aux Grands Américains qui ont taaaaant fait avancé la science (main sur le cœur), ça va 5 minutes mais à la fin de la journée, je n’en pouvais plus ni des vidéos, ni des applaudissements à tout rompre des visiteurs galvanisés. Et les Russes alors ? Cependant, ce qui m’a particulièrement intéressée, ce fut de découvrir les conditions de vie à l’intérieur de telles machines, à des milliers de kilomètres du sol, hors de toute pesanteur. Comment cuisiner quand les tomates s’envolent alors qu’on les coupe ? Comment dormir alors que le corps ne tient pas dans le lit ? Et enfin comment aller aux toilettes quand la pesanteur n’aide pas l’intestin à lâcher du lest ?! Mystère résolu dans les schémas ci-dessous ! 


Le patriotisme, dès la garderie! Œuvre de Theo, 7 mois!

Le rue principale de St. Augustine

Bébé grimpeur. Ho hisse!

Une maison traditionnelle en bois coloré


NASA

Brian et Alex


Let's explore!



!

Le bâtiment de montage des fusées.
En voyant le camion garé à côté, on se rend un peu mieux compte de l'échelle.
 Un bâtiment de 5 étages qui accueillera... seulement la base de la fusée!


En haut de la rampe de lancement, les parois, toutes brûlées par le dernier décollage. Impressionnant.

Apollo VIII

La navette Discovery

Le patchwork de la coque

Pendant ce temps-là, au-dessus de nos têtes!

Lors du lancement d'une fusée, il n'y a pas que les astronautes qui s'activent! Ici, dans les bureaux.

Les unes des journaux du monde entier lors de l'arrivée sur la Lune

Les écussons de toutes les missions Apollo

En voilà un passionné... par son papa !

Un petit morceau de Lune et les grands doigts d'Alex qui s'apprêtent à le toucher!

La mode des années 60 chez les astronautes!

Un extra-terrestre mangeant de la nourriture super sonique ? Non, Alex sous sa capuche qui mange une glace formée de toutes petites billes aux différentes saveurs. Pourquoi diantre Alex porte-t-il son pull à capuche alors que la Floride est un des États les plus chauds et humides des States ? J’ai nommé l’air conditionné, messieurs, mesdames ! A outrance, partout ! On se lève, dans la maison, 19°C ; on passe dans le garage : 30°C ; on monte dans la voiture, 18°C ; on sort sur le parking : 34°C ; on rentre dans le restaurant : 20°C ! Au bout de deux jours, les pulls et les foulards sont devenus un must-have pour combattre le rhume qui nous guette. Ah, ces Américains… Une conscience écologique à couper le souffle (sauf celui de la climatisation !).


L'arrière de la fusée Discovery

A l'intérieur des couloirs de la Station Spatiale Internationale 


"Oh p*****, c'est haut!"

Episode 1: je coupe mes tomates avant qu'elles ne s'envolent!

Episode 2: je fais caca. Partie 1: je commence par m'asseoir, et m'attacher (bah oui, sinon je vole)

Partie 2: je vise grâce à la caméra (la légende dit: "un mauvais angle pourrait tout salir et rendre furieux les autres astronautes voyageant avec vous!")

Partie 3: J'use de mes ressources abdominales pour pousser ce qui doit sortir (selon la légende : "imagine seulement un tube de dentifrice. Dans l'espace, la gravité ne pousse pas le dentifrice en dehors du tube... il en va de même pour ton intestin!")

Partie 4: Je danse et me trémousse pour aider le processus jusqu'à l'atterrissage de ma fusée d'un autre type !

THE toilette!

La plaque d'immatriculation de nos hôtes: les Gators sont l'équipe de football américain de l'université de Floride à Gainsville, où se sont rencontrés nos deux tourtereaux. Tout l'Etat soutient l'équipe et l'affiche fièrement sur les plaques customisables! Les oranges au milieu représentent un autre symbole de la région: un des plus grands centres de production d'agrumes au monde. 


Trip to the mountn’ – North Carolina

Brian est un grand marcheur, et il sait que nous aimons ça aussi. Il a donc voulu nous emmener dans les montagnes. Oh, oh… Y’a pas de montagne en Floride ! Qu’à cela ne tienne, changeons d’Etat ! Direction les Appalaches, la chaîne de montagnes qui longe toute la côte est jusqu'aux frontières canadiennes. Nous nous sommes donc rendus en North Carolina, dans la campagne profonde de l’Amérique profonde, où nous avons fait un trek de 3 jours dans les montagnes, notamment la fameuse Cold Mountain (comme dans le film !). Mais sur la route (7 heures tout de même !), nous avons fait une escale dans la charmante ville de Savaaaannah (à imaginer avec le Southern accent) dans l’Etat de Géorgie. On se serait cru dans Autant en emporte le vent ! Brian nous informe que, dans ses sombres heures, cette région était un haut lieu du racisme et de l’esclavage. Sur quelques maisons dans la campagne environnante, nous avons même pu apercevoir (et pas qu’à une seule reprise...), le drapeau des Confédérés, symbole de la suprématie blanche. 200 ans après, ça fait toujours froid dans le dos…



La ville de Savannah présente un charme désuet, avec ses parcs aux vieux arbres immenses dont les branches dégoulinent d’une mousse lascive. Nature graphique se détachant dans le ciel blanc. Des bateaux dans le style barques à vapeur de Tom Sawyer assurent la traversée de la rivière. Nous sirotons une « margawita » en admirant ce gentil spectacle. Dans la rue principale, très touristique, nous mangeons la spécialité locale : les « pralines », sorte de palets de caramel qui regorgent de noix de pécan. So sweet but so gooood ! En dessert, on se prend une glace sur la jetée : « Have a sweet night baby… », me souhaite la vendeuse, une grande dame noire à la voix de velours… Effectivement, il est temps de profiter d’un bon lit car demain : c’est la tente qui nous attend ! 

De tout notre périple, nous n'avons rencontré personne qui a voté pour Orange Face...
Eh bien en voilà un devant nous sur la route !

Les rues de Savannah

Les touristes!

Un immense parc avec de belles maisons traditionnelles et colorées 

L'église

Le pont sur la Back River

Le joli bateau oldstyle


Oulah, on n'en serait pas déjà à la deuxième par hasard?


Les mousses...

Cliché typique

Jacky jusqu'à la plaque d'immatriculation !
***

Avant d'arriver à la montagne, j'ai réalisé le rêve de ma vie: manger dans un diner sur le bord de la route ! 

Des cornichons frits (bizarre mais tasty!)


Il avait soif... alors on l'a resservi. A l'infini!

Pancakes!

Et pendant ce temps-là, dans les toilettes... Il faut prier le bon Dieu qu'il reste du papier !

Sur la gauche de la photo, vous remarquerez le regard insistant de moustachu à casquette. On peut appeler cet individu un Redneck. En gros, ce sont les péouses du Sud des Etats-Unis, avec un bronzage paysan tellement accentué au niveau du cou qu'on les a baptisé ainsi! Leur accent vaut le détour: "yes Maa'am". Celui-ci dresse peut-être fièrement tous les matins, son drapeau à croix rouge et bleu au-dessus de sa maison.

D'ailleurs, c'est certainement lui qui a noté ce gentil message. Pourquoi  s'encombrer de verbe quand on est un redneck? 


On s'y croirait, non?
Et puis là-haut, dans la montagne...

Sur le départ!

Ours noirs dans les environs. Caution! Caution!

C'est vert!

Vue panoramique

Brian sur Shiny Rocks, les énormes rochers de quartz tout brillants.

L'Aventurier avec un grand A. Ou le grand aventurier (avec un A!)

Textures



Couleurs


Au menu ce soir: boeuf Stroganoff et Mac'n'cheese, version lyophilisée...

Pendant que je fais la belle sur le rocher...

... les cuistots s'activent!

Ils ont même préparé le dessert: de la glace! Lyophilisée!! Oui oui oui ! Ca pèse 25g, on a un peu l'impression de croquer dans une éponge sèche, mais le goût est là ! Je n'aimerais pas savoir ce qu'ils mettent dedans...

Le soir venu, toutes les vivres et tous les produits odorants (comme les dentifrices, crèmes solaires...), doivent être réunis dans un sac et pendus à une branche d'arbre. Ici, on peut voir Alex imitant un ours noir. Mince, cet ours est trop grand! Il faudra monter le sac plus haut pour pouvoir compter sur un petit déjeuner demain!

Tout à coup, on se croirait dans la jungle péruvienne! Les forêts d'Amérique du Nord sont très diversifiées. 
Panorama du haut de Cold Mountain

Sur le chemin du retour: YEAH!
On a vu des beaux paysages, et malgré le fait qu'Alex ait failli geler dans son sac de couchage trop fin la première nuit ("Adèle, tu dors? J'ai vraiment trop froid là!!") et qu'on ait du faire du hors piste sur la descente (ayant perdu le sentier en cours de route...), ce petit trip dans les Appalaches nous a ravis. Maintenant, à nous les espaces plats et chauds de la Floride! On est prêt à kiffer!

Gator mission...


Notre mission aujourd’hui commença à 6 heures du matin. Ca pique, mais c’est le prix à payer pour aller observer des alligators dans leur milieu naturel, sans fondre sous les chaleurs tropicales de la Floride. Direction les abords de Gainsville, à 1 heure de route.  Nous avons vu de beaux spécimens… ça donne pas vraiment envie de faire un plouf dans leurs étendues d’eau ! Pour se rafraichir d’une matinée d’exploration dans l’humidité chaude de la Floride (enfin, on la sent, cette chaleur !), nous sommes ensuite allés faire du kayak sur le Rainbow River, une rivière aux eaux transparentes.... On a pagayé, on a fait de la plongée avec masque et tuba, on s’est émerveillé… Avec du recul, c’était vraiment le plus beau paysage de notre voyage chez les Américains ! Regardez plutôt…

C'est parti pour l'exploration !

Ah euh oui d'accord !
Cela dit, l'alligator n'est pas dangereux pour l'homme. Il ne l'attaque seulement s'il se sent attaqué (pourvu qu'on ne rencontre aucun susceptible!). 

A l'affut !

L'habitat naturel des alligators... Ouais, on va rester sur le bord, hein !

Ah tiens, un cousin de ceux que l'on guette!

Une sorte de marais peu profond, c'est là que les alligators aiment vivre.

En voilà un qui nage! On ne voit que la pointe triangulaire du bout du nez, les yeux et la tête, et une partie arrondie qui n'est que la partie immergée de son dos. Sous l'eau, restent encore de petites pattes trapues et une puissante queue très épaisse.


L'oeil qui ne manque rien...

Comme des points de suspension, il passe sans un bruit...

Un joli héron. Attention à tes fesses!

Détail d'un regard à faire fondre la Miche Muche!




Après les alligators, c'est parti pour la kayak !



Paradis?

Oui !


Une tortue prend le soleil

Ah euh... En fait non, pas paradis! Une petite boa passe tranquillement à 1,50 mètres sous notre bateau !

Et qui voilà qui prend un peu l'air sur la berge ?!


Transparence

Quel drôle de poisson !


Revoilà un de ces gros poissons tigrés au long nez pointu

Et suivent d'autres jolis créatures aquatiques. Quelles couleurs! J'aurais bien pu passer l'après-midi entière avec mon masque et mon tuba, à m'émerveiller de ces tons, tant du sol que de ses habitants!

Herbes en transparence

Pfiou...

C'est heure de pointe sur ces troncs d'arbre secs!
"Il est, 6 heures, et l'orage, va bientôt, tomber!" Sauve qui peut!!
Nous rentrons dans la voiture juste à temps pour ne pas se prendre la grosse averse!

Peaceful days in Florida

Puis nous avons ensuite coulé des jours (enfin !) tranquilles. Balades avec Theo, musées, restaurants, océan, match de baseball, dégustation des mets les plus américains (crèmes glacées et hamburgers en tout genre)… la suite de notre séjour fut doux et très sympa. Nous avons eu la chance d’être encore sur le sol américain le 4 juillet, jour de la fête nationale ! Il ne nous restait donc qu’une seule chose à faire… BLOW SHIT UP avant de s’en aller le lendemain ! 

Plage


Downtown Jacksonville... dont le seul intérêt est de loger Brian, Leila et Theo ! 

Au musée de Jacksonville....
"- How old are you?" "- Between 5 and 45!"

"- Us too!"

Baseball !! Et allez, on va voir un match des Jumbo Shrimps, l'équipe locale!

Il fait chaud...

... très chaud... c'est lent... très lent... faut dire qu'on n'a pas très bien compris les règles... expérience marrante !



Et des litrons et des litrons de sweet tea bien glacés !

Une tortue de terre se balade avec nous, sur le chemin de la plage.

La maison de Brian et Leila

Le quartier (Des trottoirs?! Mais pour quoi faire? C'est pas pratique avec la voiture!)

Son deuxième bébé: le barbecue de Brian ! Quel chef !


Le jour de la fête nationale, le little cracker et moi nous étions mis en mode patriotique !

Hééé cozin, viens manger mes donuts, je suis le roi du Krispy Kreeme!

Un petit ropechi sur la plage...



Pour se récompenser d'avoir tenu 1h30 dans le stade sans bailler (presque) au match de baseball, on a terminé la journée en se faisant un barbecue restaurant, spécialiste de la viande fumée. Mon Tshirt sent encore !

<3 !!!


Pas bien réveillé, le petit Theo sous son chapeau!

Ahhhh, ça va mieux là !!

Le donut d'Homer Simpson !

Trop fendard le musée!

Un petit dej... de malade! Pain perdu aux fruits rouges, pancakes, oeufs, chicken biscuits (sorte de sandwich au poulet dont le pain ressemble à des scones salés). FULL pour la journée!




Fossile?


Bibleman... les catholiques ne savent plus quoi inventer pour que la religion ait la cote ! 

Quoi de plus naturel que de commander son hamburger sous une bannière de 2 m²?!

Oui ! La ville voisine de chez Brian s'appelle Switzerland ! :)
Au supermarché, on a trouvé: des gâteaux en forme de hamburgers (pour aller en dessert du hamburger), et des muffins aux couleurs nationales.

Et un mur de soda représentant le drapeau américain ! Quand patriotisme et consommation ne font qu'une société...



Patriote jusqu'au coffre de sa voiture... et on n'est même pas encore le 4 ! 

Ce genre de petites boutiques éphémères fleurissent dans la semaine précédant le 4 juillet. 

De quoi trouver son bonheur!

Yeayyy !




Et la lumière fut. Photos prises devant la maison, pendant qu'on faisait péter les feux d'artifice!

!!!




Phantomabdi

Abdirambo
In a nutshell, MERCI Brian, Leila et Theo de nous avoir ouvert les portes de l'American way of life! Looking forward to welcoming you here in real Switzerland (not yours :P ) !