Pour l’examen
final de la formation Montessori, nous avons du créer un matériel pour chaque
aire d’apprentissage.
En
mathématiques, ma sœur Cécile et moi avons réalisé un jeu de Molki, le jeu de
quilles au bâton francontois (le nom n’est pas une blague). L’activité,
destinée aux enfants à partir du CE2, se réalise à l’extérieur, en groupe. Le
but est d’atteindre le score de 50 points, en renversant les quilles à l’aide
du bâton. Si je fais tomber une seule quille, je marque le nombre de points
indiqué sur la quille (je shoote le numéro 12, je remporte 12 points). Si j’en
fais tomber plusieurs, je marque le nombre de points correspondant au nombre de
quilles tombées (je shoote 3 quilles, je marque 3 points). L’idée de l’activité
est de leur faire travailler les additions, la mémorisation tout en
s’amusant ! Une activité de groupe à l’extérieur, ça motive ! Les
maths sont travaillées ici dans un vrai contexte. Et puis on peut ajouter des
règles (un peu vaches mais tellement drôles), comme la règle de la
division : quand on atteint le score d’un autre joueur, on lui divise son
score par 2 (et paf, une petite division ni vue ni connue).
En langue, j’ai
repris le fameux jeu de création poétique du « cadavre exquis »,
inventé par les surréalistes du début du XXème siècle. Ici l’objectif de cette
activité de groupe (en plus de créer des phrases trop marrantes et farfelues)
est de comprendre la valeur de chaque classe grammaticale dans la phrase. L’activité
est destinée aux enfants à partir du CE1. Chaque élève dispose d’une ligne
colorée, chaque couleur représentant le type de mot (selon le code Montessori, le
gris étant réservé aux articles, le bleu pour les adjectifs, le noir pour les noms,
le rouge pour les verbes et l’orange pour les adverbes). L’idée est de
commencer par remplir la première case, sans montrer ce qu’on y écrit à ses
voisins. Ensuite, il s’agit de plier le papier histoire de cacher le mot, puis
de passer la ligne à son voisin de droite. On reçoit du compagnon de gauche un
nouveau papier, avec la case bleue à remplir. Ainsi de suite jusqu’à ce que la
phrase se termine, avec l’adverbe. Pour finir, chacun déroule sa ligne et
découvre (avec beaucoup de rires), la phrase créée collectivement. Ainsi, les
enfants comprennent de manière pratique quel est le rôle grammatical de chaque
mot dans une phrase. Cet exercice peut aussi amener les élèves à s’auto-corriger
en groupe, si des fautes sont remarquées (comme des fautes d’accord, par
exemple). Une fois de plus, il s’agit de travailler la grammaire en contexte et
de jouer, ensemble, avec la langue et sa force évocatrice et poétique.
En bons
Montessoriens, nous devions également réaliser notre « Farm Box »,
activité finale de la série de littérature (lecture et création de phrases). Voici la mienne !
Pour l’aire « Connaissance
et compréhension du monde », aussi appelée « Culture », j’ai
décidé de faire voyager les petits loups sur le continent latino (bizarre,
bizarre… non ?). Comment porter un bébé comme en Amérique du Sud? Cette
activité, propice aux enfants dès l’école maternelle, les invite à découvrir d’autres
cultures à travers le monde de l’enfant. Déposer, plier, mettre en équilibre
sur son dos, nouer, autant d’activités et de mouvements raffinant à la fois la
motricité fine et globale. Accompagnée d’une photo prise lors de mon dernier
voyage en Bolivie, l’activité familiarise les enfants avec un fait culturel
typique du continent américain.
Pour l’aire « Sensoriel »,
nous avions comme consigne de créer un matériel pour Kan, le petit garçon
aveugle d’Eneida, une collègue de l’école. Ainsi, j’ai décidé de lui faire un « feely
bag » où l’objectif est pour lui de toucher les objets et de retrouver les
paires. Je voulais absolument trouver des éléments naturels et Cécile a eu la
super idée des noyaux. J’ai alors sélectionné des noyaux de différentes tailles
et textures (avocat, pêche, prune, datte et olive). L’activité permet à l’enfant
de raffiner son sens tactile et d’acquérir une mémoire musculaire des formes et
des textures (avec possibilité d’ajouter l’apprentissage de nouveau vocabulaire
descriptif comme « rugueux », « lisse », « gros »,
« petit »).
Pour finir, une petite photo d'un magnifique coucher de soleil Sarajeskien... Le dernier pour un moment... Bon vent à toi, lijepi grad i tvoj liejpi ljudi !
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