samedi 11 février 2017

Cette semaine dans la campagne anglaise


Résumé de la semaine en images...

Quel homme!


Kärcher day... Oups!

Mais où est passé le temps cette semaine ? On ne l’a pas vu s’échapper ici à Squire Farm. Après avoir rafraîchi  le mur d’une chambre du Squire Cottage (mastic + peinture), nous avons monté un nouveau lit destiné à l’autre chambre. En extérieur, nous nous sommes attelés à la fastidieuse tâche de nettoyer les dalles de la terrasse avec un produit chimique qui puait (on a bien cru tourner de l’œil !) et le Kärcher. Ca éclabousse comme vous pouvez le constater ! Mais ça fait du bien, maintenant la terrasse a perdu sa couleur verte douteuse et ne fait plus office de patinoire ! Pour terminer, on a fini de désherber le potager, et comme on était bien parti, on en a désherbé un autre. On a aussi scié et fendu du bois pour les poêles.
Mais surtout, l’activité principale de la semaine, celle que l’on attendait avec impatience et qui ne nous a pas déçus (même si un peu bousculés)… le traitement des moutons ! Jeudi, nous avons commencé par mettre en place une stratégie digne de Marignan pour accompagner les brouteurs du pré à la grange. Tous en position, chacun dans un coin du pré et aux abords du chemin, nous leur avons suggéré la route à suivre (en cas de rencontre avec un aventurier-bêleur un peu trop téméraire, Becky nous avait conseillé de lever les bras et de les agiter de haut en bas – non non, on n’a pas du tout l’air d’être à l’acquagym – pour le faire rentrer dans le rang, technique qui s’est avérée efficace !). Une fois dans la grange, nous les avons parqués dans un petit enclos pour qu’ils soient assez serrés les uns aux autres. Après leur avoir laissé le temps de manger quelques betteraves (bah oui, ça creuse la montée pour arriver au hangar !), nous sommes entrés dans l’arène avec eux (vraiment, on en était pas loin !). Becky devait les traiter un par un contre les vers, ainsi on devait leur faire une piqûre puis leur donner une sorte de sirop par voie orale. On a commencé par les agneaux (plus faciles à attraper, et surtout à maintenir !). Alex a commencé le rodéo pendant que moi j’inscrivais sur une liste quel mouton avait déjà bénéficié du traitement, information que j’inscrivais également sur la petite tête ovine sur laquelle je devais marquer un trait à la craie rouge. Mais vous allez me dire, comment on fait pour reconnaitre Klypton de Kicky au milieu d’une cinquantaine d’individus laineux ? Eh bien c’est pas simple, mais ingénieux ! A la naissance, les bergers leur incisent les oreilles à des endroits bien précis, les encoches représentant un code qui correspond à des nombres. Ainsi, une coche en haut et une en bas sur l’oreille gauche, celle des dizaines, nous donne le nombre 30+40=50. Puis on regarde l’oreille droite, celle des unités, et une coche à l’extrémité signifie 5. 55+5=55 ! Sur ma liste, j’avais le numéro du mouton, son nom, son âge et ses particularités. Il me suffisait donc de trouver dans la liste le numéro que Becky me lisait sur les oreilles de ses bêtes et l’affaire était dans le sac ! Enfin, avec les agneaux, oui, elle était même rondement menée ! Cependant, ce n’était pas le même deal avec les vieilles biques brebis de 50 kilos ! Mais j’ai quand même réussi à les attraper et à les maintenir quand on a changé les rôles et que je suis passée de scribe à sheepgirl ! C’était vraiment très amusant – sauf quand les moutons tout à coup s’excitent et te courent sur les pieds ! C’était chouette de pouvoir être au milieu du troupeau, on a pu se rendre compte d’un tas de comportements. D’abord il y avait des moutons très affectueux, qui venaient chercher nos mains pour avoir des caresses. Ceux-là n’étaient pas difficiles à attraper, toujours dans nos pattes ! Puis il y avait les protecteurs, ceux qui se postaient devant les agneaux pour éviter qu’on les attrape. Et si un mouton à décider de se planter là, laissez-moi vous dire qu’il faut faire le poids pour le pousser ! Il y a aussi les peureux, et les courageux. Il y en a un qui n’arrêtait pas d’essayer de manger mon Kway. Et un autre qui, alors qu’on était bien occupé avec l’un de ses congénères, a discrètement tenté de me pousser vers la sortie de l’enclos, ses deux sabots sur mon dos (il trouvait que ça commençait à bien faire !). C’est fou comme ils sont bien plus intelligents que l’on ne croit, finalement. Ces réflexions ont fait écho au livre que je lis en ce moment, une enquête policière dans la campagne irlandaise, menée par un troupeau de moutons à la recherche du meurtrier de leur berger (Leonie Swann, Qui a tué Glenn ?). Je ne les regarde plus du même œil, ces petites bêtes-là maintenant !
Brêêêêêêf, moutons passion. 




Ce samedi, c’était notre dernière journée dans le Shropshire avant notre départ pour Cardiff, capitale des Pays de Galle et escale dans notre périple jusqu’à la prochaine ferme dans les Cornouailles. Alors, nous sommes allés visiter la petite bourgade de Ludlow. La journée a été placée sous le signe des scones & flapjacks (frustrés de ne pas manger de desserts à la ferme ? Nous ? Vraiment ?!). Une bien jolie cité médiévale dans laquelle il faut bon vagabonder. 







"Tiens tiens, il aurait bien besoin d'un petit coup de Kärcher" ... "Il y a deux trois trèfles qu'on pourrait facilement arrachés là tu as vu?" AHHH ça y est, déformation professionnelle!!





En préambule de notre dernière soirée, un moment typically english ! Bière-rugby devant la télé !!

England/Wales. Comme dit Alex, peu importe qui gagne, quoi qu’il arrive, les habitants du Shropshire seront fiers !

*** 

 Dimanche matin: English breakfast d'adieu !



Merci Becky & Peter pour ces deux semaines passées chez vous !

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