Il y a quelques jours, une
tragédie est survenue à l’école. Whiskers, le chat de P2, a été retrouvé mort dans
le bois voisin. Après l’émotion, les élèves ont décidé de lui faire une
sépulture et de l’enterrer. Ils ont collectivement choisi le lieu, en haut de
la butte, derrière l’école. Au moment de recouvrir la dépouille du pauvre
minou, les enfants ont voulu chacun dire un petit mot pour célébrer sa mémoire.
Et puis ils ont voulu dire une prière. Alors qu’un enfant joint ses mains
devant lui, un autre les ouvre, paumes vers le ciel.
« - Mais, c’est comme ça que tu pries toi ?
- Bah, oui.
- Mais ça c’est la prière des musulmans ! Comment tu peux savoir
que Whiskers il était musulman ?
- Bah, j’en sais rien moi !
- Non, moi je suis sur qu’il était pas musulman. Il était catholique.
- Comment tu peux le savoir ?
- Comment tu peux le savoir ?
- It’s a cat !
Cat, like catholic ! »
Ecoutant attentivement le débat
qui se menait devant elles, et riant sous cape, les professeures sont ensuite
intervenues pour dire que chacun pouvait prier comme il l’entend, que le
principal était bien l’intention pour le dit matou.
C’est
après des instants comme ceux là que l’on se rend compte que ces enfants, pourtant
majoritairement issus de familles multiculturelles, dont certaines n’ont aucun
lien avec la Bosnie et sa diversité culturelle et cultuelle – sont imprégnés
des problématiques du pays dans lequel ils grandissent, qu’ils le veuillent ou
non !
***
Autre registre : regardez la réalisation
de mon élève Billy, aidé d’Ethan à la prod’, et avec moi en personnage
secondaire (enfin, plutôt mes mains !) > au marché.
Et puisqu’on en est au moment où l’on
est fière de ses élèves, je vous révèle ici l’haïku de mon élève Linda présenté
pour la compétition de poésie en ligne. Malheureusement, elle n’a pas remporté
de prix, mais pour moi c’était le plus joli !
Me sentir brûler
Ou bien me voir enflammée
Juste pour un mot.
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