Au Pérou, on
trouve plein de choses assez improbables. En voici un petit best of, en vrac…
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Sur cette
image, ce n’est pas le chat qui trône sur le trône qui doit nous surprendre,
mais bien la moumoute fleurie qui recouvre la cuvette et le haut du toilette. C’est
pas hygiénique, c’est pas pratique, c’est même pas joli, mais… c’est péruvien !
Si pe !
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J’avais déjà
écrit un article sur el Dia de los Muertos à Salasaka en Equateur sur mon
précédent blog (voir l’article ici). Eh bien le Pérou n’échappe pas à cette
fête grandiose. J’étais dans le bus le 1er Novembre. Le trajet
habituel avait été détourné, je ne comprenais pas pourquoi. Tiens tiens, aux
abords du cimetière, des feux d’artifices, des rires et de la musique… Quel
jour sommes-nous ?! Mais c’est bien sûr ! Sur la photo que j’ai
réussi à prendre dans la combi (et ceux qui sont déjà montés à bord de ces
petits bolides seront indulgents avec la qualité du cliché), on peut voir la
fête foraine battre son plein à base de manèges et de pop corn, devant les
grilles du cimetière principal d’Arequipa !
Le rapport à la
religion est une caractéristique péruvienne qui m’étonnera toujours… Alors que
je me promenais un jour dans la ville, j’ai bifurqué dans une rue jusque-là inexplorée…
Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis rendu compte que tous les
magasins de la rue étaient dédiés aux crucifix et autres bondieuseries !
Mais attention, tout est fait main s’il vous plait. Intriguée (premièrement par
l’identité des clients éventuels d’une Vierge à l’Enfant en porcelaine de 2
mètres 50), je me suis arrêtée quelques instants afin d’observer l'activité du commerce. Un ouvrier-artisan était en train de peindre le pagne d’un Jésus mal en point, les
bras en croix. Tout à coup, une mélodie sortant des haut-parleurs du magasin effleura mon oreille et réveilla en moi des souvenirs. Tout en continuant ma discrète
opération, je me mets à chantonner. « Si Papi, dame lo que quiero ! » Euh… c’est un bon
vieux raeggeton bien graveleux que joue
à tue-tête ce magasin d’osties ou je me trompe ?! Eh bien voilà, à
ce moment-là, j’ai vraiment réalisé que j’étais à l’autre bout du monde, dans
une culture bien différente de la mienne, dont les différences surprennent et
amusent, au quotidien. Vous imaginez, vous, une grenouille de bénitier rouler
des hanches sur Maître Gims à la messe de Saint Léger ?!
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Les
revendications sont multiples sur ce camion… Le Che aux pieds de la Virgen de
Chapi et du Senor de los Milagros – figures pieuses bien entendu – ça détonne encore une fois !
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Tiens, en
parlant de la Virgen de Chapi, mais qui est-elle ? Quelques instants à
Arequipa suffisent à comprendre qu’il s’agit d’une super star tant son nom
revient sur toutes les vitres de voitures, combis et autres engins roulants, ou
encore sur les enseignes des magasins (ou des garages). La Virgen de Chapi est
une Vierge ayant opéré un miracle dans le désert proche d’Arequipa (à Chapi,
bah oui, logique). Depuis le siècle dernier, son culte s’est considérablement
développé au point de devenir l’emblème d’Arequipa, à l’échelle nationale mais
également internationale ! Une véritable starlette dont le portrait trône
sur tous les murs (ici dans une gare de bus).
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L’Amérique
Latine est connue pour cette méthode de sécurité contre les voleurs, sévère
mais certainement efficace.
Au Pérou, on
fait plutôt dans le naturel et le local… voyez plutôt ! Le verre est remplacé par d'adorables cactus, plus jolis mais certainement pas moins efficaces!
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En quittant l’école
de français, on a eu des petits cadeaux de nos élèves (hé oui, ce privilège d’être
prof !). Mon élève m’a offert un petit verre et m’a écrit une lettre.
Chou. L’élève d’Alex, elle, lui a offert un cadeau plus personnel et d’une
autre importance…
Regardez ce qu’il
arbore fièrement autour de son cou ! Oui oui, il s’agit bien d’un crucifix
(en plastique argenté brillant, s’il vous plait). Le Pérou est un pays très
pieu, on n’a même plus besoin d’en avoir la preuve maintenant qu’Alex la porte
sous (ou sur, malheureusement !) sa chemise à tout bout de champ !
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Notre voisin à
plumes et ses petits grincements matinaux !
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Regardez bien
les deux vidéos ci-dessous. Il s’agit ici de découvrir le point commun entre
celles-ci (bon, c'est sur la même place, ok. Mais c'est pas ça).
Alors, une idée ?
Cette musique de Petite Sirène, ça reste en tête, non ? Mais d’où
vient-elle ? Alex saurait vous l’expliquer mieux que moi..! Il s’agit de la musique du camion poubelles. Ainsi, en passant
dans le quartier avec le volume à fond, les gens savent qu’il est temps de
sortir leurs sacs! Le problème, c’est qu’ils passent souvent, et restent longtemps dans la rue. Très longtemps. Ainsi, vers 15 heures, Ariel et ses potes venaient
tous les jours que Dios faisait, tirer Alex hors de son état de concentration
extrême d’étudiant studieux. C’est jovial et sympa, mais plutôt lancinant
et répétitif ! Aujourd’hui encore, il nous arrive de nous réveiller le
matin avec cette chanson en tête !