dimanche 29 janvier 2017

Pérouf

Au Pérou, on trouve plein de choses assez improbables. En voici un petit best of, en vrac…

***


Sur cette image, ce n’est pas le chat qui trône sur le trône qui doit nous surprendre, mais bien la moumoute fleurie qui recouvre la cuvette et le haut du toilette. C’est pas hygiénique, c’est pas pratique, c’est même pas joli, mais… c’est péruvien ! Si pe !

***



J’avais déjà écrit un article sur el Dia de los Muertos à Salasaka en Equateur sur mon précédent blog (voir l’article ici). Eh bien le Pérou n’échappe pas à cette fête grandiose. J’étais dans le bus le 1er Novembre. Le trajet habituel avait été détourné, je ne comprenais pas pourquoi. Tiens tiens, aux abords du cimetière, des feux d’artifices, des rires et de la musique… Quel jour sommes-nous ?! Mais c’est bien sûr ! Sur la photo que j’ai réussi à prendre dans la combi (et ceux qui sont déjà montés à bord de ces petits bolides seront indulgents avec la qualité du cliché), on peut voir la fête foraine battre son plein à base de manèges et de pop corn, devant les grilles du cimetière principal d’Arequipa !

Le rapport à la religion est une caractéristique péruvienne qui m’étonnera toujours… Alors que je me promenais un jour dans la ville, j’ai bifurqué dans une rue jusque-là inexplorée… Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis rendu compte que tous les magasins de la rue étaient dédiés aux crucifix et autres bondieuseries ! Mais attention, tout est fait main s’il vous plait. Intriguée (premièrement par l’identité des clients éventuels d’une Vierge à l’Enfant en porcelaine de 2 mètres 50), je me suis arrêtée quelques instants afin d’observer l'activité du commerce. Un ouvrier-artisan était en train de peindre le pagne d’un Jésus mal en point, les bras en croix. Tout à coup, une mélodie sortant des haut-parleurs du magasin effleura mon oreille et réveilla en moi des souvenirs. Tout en continuant ma discrète opération, je me mets à chantonner. « Si Papi, dame lo que quiero ! » Euh… c’est un bon vieux raeggeton  bien graveleux que joue à tue-tête ce magasin d’osties ou je me trompe ?! Eh bien voilà, à ce moment-là, j’ai vraiment réalisé que j’étais à l’autre bout du monde, dans une culture bien différente de la mienne, dont les différences surprennent et amusent, au quotidien. Vous imaginez, vous, une grenouille de bénitier rouler des hanches sur Maître Gims à la messe de Saint Léger ?!

***



Les revendications sont multiples sur ce camion… Le Che aux pieds de la Virgen de Chapi et du Senor de los Milagros – figures pieuses bien entendu – ça détonne encore une fois !

***



Tiens, en parlant de la Virgen de Chapi, mais qui est-elle ? Quelques instants à Arequipa suffisent à comprendre qu’il s’agit d’une super star tant son nom revient sur toutes les vitres de voitures, combis et autres engins roulants, ou encore sur les enseignes des magasins (ou des garages). La Virgen de Chapi est une Vierge ayant opéré un miracle dans le désert proche d’Arequipa (à Chapi, bah oui, logique). Depuis le siècle dernier, son culte s’est considérablement développé au point de devenir l’emblème d’Arequipa, à l’échelle nationale mais également internationale ! Une véritable starlette dont le portrait trône sur tous les murs (ici dans une gare de bus).

***


L’Amérique Latine est connue pour cette méthode de sécurité contre les voleurs, sévère mais certainement efficace. 



Au Pérou, on fait plutôt dans le naturel et le local… voyez plutôt ! Le verre est remplacé par d'adorables cactus, plus jolis mais certainement pas moins efficaces!




***


En quittant l’école de français, on a eu des petits cadeaux de nos élèves (hé oui, ce privilège d’être prof !). Mon élève m’a offert un petit verre et m’a écrit une lettre. Chou. L’élève d’Alex, elle, lui a offert un cadeau plus personnel et d’une autre importance…
Regardez ce qu’il arbore fièrement autour de son cou ! Oui oui, il s’agit bien d’un crucifix (en plastique argenté brillant, s’il vous plait). Le Pérou est un pays très pieu, on n’a même plus besoin d’en avoir la preuve maintenant qu’Alex la porte sous (ou sur, malheureusement !) sa chemise à tout bout de champ !




***



Notre voisin à plumes et ses petits grincements matinaux !

***

Regardez bien les deux vidéos ci-dessous. Il s’agit ici de découvrir le point commun entre celles-ci (bon, c'est sur la même place, ok. Mais c'est pas ça). 





Alors, une idée ? Cette musique de Petite Sirène, ça reste en tête, non ? Mais d’où vient-elle ? Alex saurait vous l’expliquer mieux que moi..! Il s’agit de la musique du camion poubelles. Ainsi, en passant dans le quartier avec le volume à fond, les gens savent qu’il est temps de sortir leurs sacs! Le problème, c’est qu’ils passent souvent, et restent longtemps dans la rue. Très longtemps. Ainsi, vers 15 heures, Ariel et ses potes venaient tous les jours que Dios faisait, tirer Alex hors de son état de concentration extrême d’étudiant studieux. C’est jovial et sympa, mais plutôt lancinant et répétitif ! Aujourd’hui encore, il nous arrive de nous réveiller le matin avec cette chanson en tête ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire